L'enseignement philosophique français se veut à la fois général, puisqu'il s'adresse à tous les lycéens préparant un bac général et technologique, et réflexif : il se propose d'armer le jugement de chacun dans l'abord des grandes questions ouvertes à l'expérience humaine, sans placer au premier rang l'apprentissage des doctrine historiques comme des pensées des grands auteurs.
Cette double ambition, indissolublement philosophique et politique, ne va pas de soi. On peut la regarder comme admirable, ou comme ridicule, anachronique ou élitiste. L'évolution des systèmes éducatifs, de la sociologie scolaire ( ne parle-t-on pas désormais de "public" lorsqu'on désigne les élèves?), ou même de la formation et de la position des professeurs de philosophie, tout cela a en effet nécessairement des conséquences sur la pratique réelle de cet enseignement en Terminale. Il est donc loisible de tirer d'un programme ou d'une conjoncture à peu près toutes les conclusions possibles. En publiant ces quelques notes, il ne s'agit donc ici nullement de dire ce que le cours de Terminale est ou ce qu'il n'est pas.
Le présent cours ne constitue qu'un essai de prise en charge du programme de série scientifique, et un premier effort, alors que je débutais dans le métier, pour tenir les différentes promesses du cours de philosophie.
Notes sur le cours
Cette version a été revue et travaillée durant mes trois premières années d'enseignement, entre 2002 et 2005, dans plusieurs établissement du Nord. Le chapitre politique du programme était habituellement abordé durant l'étude d'une oeuvre suivie, l'Apologie de Socrate de Platon, ou Qu'est-ce que les Lumières? de Kant.